Table ronde « combatte la montée des populismes en Europe »
Notre première table ronde porte sur l’accélération de la montée des populismes en Europe.
Elle s'intègre dans le cadre de la préparation des futures élections européennes.
Avec Philippe Doucet, nous défendons les positions du TO1 au sein de la Convention Europe, comme vous avez pu le constater lors du dernier conseil national.
Nous avons été clairs lors du CN sur le texte de la Convention Europe qui sera soumis au vote des militants au mois de septembre.
Ce texte doit constituer la base de notre autonomie et non celui du dialogue avec les Insoumis. Car ce sont les enjeux qui relèvent du cadre européen qui doivent nous guider et à partir desquels nous devons nous déterminer.
L'Europe fait face à une montée sans précédent du nationalisme d'exclusion, c'est-à-dire un national-populisme d'extrême droite. Il suffit de voir la percée de l'extrême droite en Finlande, en Suède, en Italie, en Pologne, en Espagne, en Hongrie, en Autriche, sans oublier la France évidemment, et maintenant en Allemagne aussi avec l'AFD, ou en Grèce avec les Spartiates du mouvement Aube dorée se réclamant des néo-nazis.
Les trois sources de cette vague sont le précariat de masse, les vagues migratoires venant des pays paupérisés confrontés aux défis climatiques ou aux guerres et l’inflation. Les trois sont aggravés par la guerre en Ukraine.
Nous pensons que seuls les sociaux-démocrates européens peuvent faire face à cette vague qui se prépare, d'abord parce qu'ils ne nient pas les problèmes et y apportent des solutions, contrairement à l'extrême gauche et aux écologistes, ensuite parce qu'ils ne sont pas contaminés par le nationalisme d'extrême droite comme les droites européennes et même les libéraux.
Emmanuel Macron nous avait dit qu'ils seraient une troisième voie entre les droites et les gauches. Cet objectif n’est pas encore atteint. Enfin, les sociaux-démocrates européens sont la seule force continentale de résistance et de proposition pour une nouvelle Europe dont le manifeste esquisse les contours.
Notre débat d’aujourd’hui doit aussi nourrir notre réflexion sur plusieurs questions qui représentent les nouvelles missions de l’Europe :
- D’abord l’avenir de l’industrie européenne pour faire face aux défis stratégiques, car les Européens ne sont pas parvenus à réaliser, par exemple dans le numérique, ce qu’ils avaient su faire dans l’aéronautique avec Airbus il y a cinquante ans.
- Ensuite, sur des enjeux majeurs qui sont la transition énergétique et la défense en Europe pour faire face à un monde multipolaire.
- Et enfin, concernant l’urgence de la crise migratoire.
Toutes ces questions seront posées dans la convention Europe que le PS prépare, pour ensuite constituer une liste de gauche européenne. Et vue la situation, cela exige surtout l’union des sociaux-démocrates européens.
Nous savons que cela n'est pas encore fait et qu'il y a des hésitations au sommet du PS.